Après l’annonce de sa nouvelle gouvernance en décembre dernier, le CSI France débute cette nouvelle année par le recrutement de trois salariés permanents. Stéphanie Héritier DA CUNHA, nouvelle Déléguée Générale, aura pour mission de piloter la stratégie définit par le Conseil d’Administration. François CHARASSIER, chef de projets et communication, se positionne aux côtés de Laureline et participera activement à l’animation du collectif et au développement de nouveaux programmes et partenariats. Enfin, Timothée SPEHNER, aura pour mission hautement ambitieuse, le pilotage du premier observatoire national dédié aux startups industrielles.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre parcours ?
Stéphanie : J’ai toujours été convaincue de la nécessité de faire évoluer les modèles économiques, d’intégrer l’intérêt général au cœur des stratégies des organisations. L’entreprise doit contribuer au « bien commun » pour que nous puissions collectivement imaginer des solutions nouvelles aux défis sociétaux et environnementaux qui s’imposent à nous. Juriste en droit public, diplômée de l’IAE en marketing au siècle dernier, j’ai complété cet enseignement initial en me formant régulièrement : au métier de fundraiser pour piloter la collecte de fonds sur des projets d’intérêt général, à l’innovation et à l’entrepreneuriat avec un executive MBA Corporate Entrepreneurship & Innovation obtenu en 2020.
Pendant 25 ans, au gré de mes différentes pérégrinations professionnelles et personnelles, j’ai été entrepreneuse en association,« assopreneuse », et ai eu la chance de piloter de nombreux projets associant entreprises industrielles et territoires dans les secteurs de la culture, du tourisme, et du développement économique sur le territoire régional Auvergnat Rhônalpins, mon terrain de jeu. Depuis ces dernières années, j’évolue au cœur de l’écosystème de l’innovation. Ces expériences m’ont enrichies, ouvertes aux autres, à la rencontre et permises de commencer à développer des compétences nouvelles, essentielles dans le monde incertain et de plus en plus complexe qui est désormais le nôtre : la créativité, la collaboration, l’esprit critique, la communication, la confiance et le courage.
François : Après un début de carrière dédiée au développement de politiques publiques culturelles, j’ai entrepris une reconversion en 2015 dans le secteur du marketing et de la communication. J’ai travaillé dans plusieurs agences avant de rejoindre les équipes internes des annonceurs. Passionné par le sport, le secteur outdoor…je me suis mis en tête il y a trois ans de développer en Europe une combinaison de surf durable ! Je n’avais pas mesuré le parcours du combattant qui m’attendait : chimie du latex, ligne de prod, financement…après des nuits blanches, des congés dédiés à la visite d’industries avec mon associée, la société existe mais le chemin reste long !
Timothée : J’ai fait ma scolarité à Sciences Po Paris et j’ai rejoint le monde des startups avec une première expérience dans une deeptech, Vizzia.
Quelles ont été vos motivations à rejoindre le CSI ?
Stéphanie : “Be the change you want to see in the world ». Je trouve que cette citation souvent reprise de Gandhi résume bien le défi incarné par le CSI France et porté par ses membres : favoriser la création d’un écosystème favorable à l’amorçage industriel pour réindustrialiser nos territoires et montrer que l’industrie peut et doit être circulaire. Car, demain, l’industrie sera circulaire ou ne sera plus ? La raison d’être du CSI France résonne avec mes valeurs et l’engagement que je veux porter pour prendre soin de soi, des autres et de la planète.
François : Au-delà des enjeux de ré-industrialisation aussi passionnants que nécessaires, j’ai été séduit comme beaucoup d’entre-nous j’imagine, par l’engagement d’Eléonore Blondeau. C’est aussi totalement exaltant de rencontrer au quotidien ces entrepreneurs qui façonnent l’industrie de demain.
Timothée : Je veux mettre mes compétences au service de la ré-industrialisation du pays et le CSI France mène des actions très concrètes en ce sens.
Quelles sont vos premières impressions après 15 jours ?
Stéphanie : Une grande admiration pour l’immense énergie et le courage déployé par Eléonore Blondeau qui a fondé le CSI France il y a plus de 3 ans maintenant. Un grand plaisir d’œuvrer aux côtés d’une gouvernance renouvelée, engagée et avec une équipe hyper motivée à la fois sur Paris et sur Lyon.
François : C’est un collectif avec tous ses avantages : une diversité d’acteurs, une liberté d’actions, un réseau d’entrepreneurs innovants, passionnés et solidaires. Le risque ou plutôt la difficulté dans un éco-système aussi large, est de rester audible en portant une seule et même voix qui fédère. Il me semble que tout le monde porte la conviction que le collectif est une force.
Timothée : Une équipe très dynamique et un écosystème passionnant avec des centaines de projets qui méritent tous une très forte écoute et attention.
Pouvez-vous nous parler de vos missions et enjeux ?
Stéphanie : Je souhaite déjà contribuer à la structuration de l’association puis à son déploiement, c’est mon métier de Déléguée Générale ! J’aime créer des synergies entre les individus et allumer les étincelles qui mettent en mouvement : animer le collectif, structurer les programmes et les faire essaimer, impulser des synergies avec les autres acteurs au service de la vision commune que nous portons pour l’industrie demain. Nous avons un enjeu important autour de la structuration de la proposition de valeur du CSI France en miroir avec les besoins des startups industrielles qui sont en constante évolution. L’objectif sera aussi de réunir encore plus de startups industrielles en phase d’amorçage pour mieux les connaitre, mieux les représenter et mieux les aider. Et comme toutes les associations, notre pérennité passera aussi par une réflexion sur notre modèle économique et la solidification de nos ressources.
François : Le collectif a été jusqu’à présent très largement porté par Eléonore, elle en est la créatrice, l’ambassadrice et est parvenue avec sa détermination à initier, fédérer et transformer un écosystème complexe en faveur des entrepreneurs industriels. Le retrait progressif d’une fondatrice charismatique est un véritable challenge pour toute organisation. Nous allons tenter de relever celui-ci en apportant notre regard, notre expertise, des solutions concrètes…tout en restant fidèle à l’ADN du collectif.
Timothée : Faire de l’Observatoire des startups industrielles une référence dans l’écosystème national.
Pouvez-vous nous citer un entrepreneur qui vous inspire ?
Stéphanie : Ce sont des industrielLes qui m’inspirent… comme elles sont plusieurs et pas si nombreuses que cela, je n’arrive pas à en choisir une ! Christine Champoiral, DG de Montabert, Bénédicte Durand Deloche, DG d’Althéora ou encore Aurélie BANCO, fondatrice de Co lab Ora.
François : Il y en a beaucoup mais récemment Gilles Reguillon, président du groupe de Chamatex et initiateur de l’usine ASF 4.0. ! On a d’ailleurs très envie d’y organiser une rencontre conviviale !
Timothée : Katrin Dimitrova et Alexandre Leboucher qui sont à l’origine de Vizzia.
Un objet de l’industrie qui vous reflète ?
Stéphanie : Question difficile, je dirai : un feutre craie liquide qui permet d’écrire sur les vitres. J’essaie de pratiquer la facilitation graphique qui me fascine : utiliser la puissance de la pensée visuelle pour mettre en image processus et discours est un talent que je trouve extraordinaire.
François : Une planche de surf et certainement parce que cet objet me fait sentir particulièrement vivant. Contemplation, humilité, patience, courage…Un shoot d’émotions addictif !
Timothée : Une planche à dessin. Elle représente un grand potentiel, et Miyazaki a réussi à la rendre poétique dans « Le vent se lève ».
Un message pour nos adhérents ?
Stéphanie : J’ai hâte de tous vous découvrir, connaître vos talents et vos besoins pour mieux les porter et les (re)transcrire dans la stratégie et les programmes du CSI France.
François : Avec beaucoup d’humilité et de respect, vos défis sont un peu les miens, les nôtres…donc déterminé à les relever.
Timothée : Réfléchissez à ce que vous voudriez améliorer dans l’écosystème… Puis contactez-moi !
Votre citation ou mantra préféré ?
Stéphanie : Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends. – Nelson Mandela
François : Je n’arrive jamais à les retenir et c’est pas faute d’en voir défiler des centaines sur Instagram ! Au risque de passer pour un boomer, je vais citer un titre d’Oxmo Puccino « Toucher l’horizon, c’est bien mieux que le bout de son nez ».
Timothée : Du poète québécois Alain Grandbois : « Un fragment de bonheur, Vaut tout le drame d’une vie »