AG Collectif Startups Industrielles France x FINDay 2 : Industrialisation !
Nous avons le plaisir d’organiser notre Assemblée Générale le matin du 5 juillet chez FIND Climate, dans l’immeuble Bahia à Nanterre. Luc Teerlinck, fondateur de We Play Circular chez DECATHLON interviendra sur le thème « Baisser l’impact environnemental et augmenter les performances économiques, est-ce possible ? ».
Comme toute Assemblée Générale, ce sera également l’occasion de présenter le bilan des derniers mois et les perspectives à venir, ainsi que l’actualité autour de la gouvernance de l’association et les évolutions sur la stratégie de déploiement. Envie d’être avec nous ? Devenez adhérent.e ici >>
En synergie avec cette matinée, nous poursuivrons avec le FINDAY 2 consacré à l’industrialisation. Les FINDays sont des événements dédiés aux startups de l’écosystème FIND Climate, axés sur le passage à l’échelle des innovations greentech. L’après-midi sera rythmée par une intervention d’Olivier Lluansi sur le financement du passage à l’échelle industriel, suivie de tables-rondes avec les “Scalers” industriels de FIND Climate.
Les Startups industrielles auront l’opportunité d’assister aux interventions de partenaires experts :
– Axandus, l’accélérateur industriel : Impact des plateformes d’essais sur la conception produit – Amélioration du PRU d’un produit déjà industrialisé – Le French POC : De l’idée au prototype désirable pour débloquer des investissements – PARIS-SACLAY HARDWARE ACCELERATOR : Transformation de la capacité de prototypage par l’accès à une plateforme technologique – Start2Prod : Réalisation d’une maquette à l’échelle pour des dispositifs imposants – Scalea : Premières pré-séries bonnes du premier coup – Kickmaker : Impact des ruptures de supply chain post-Covid sur la conception électronique – Amélioration de la performance fournisseur en reprenant la relation et la méthodologie
FIND Climate est le 1ier Lieu Repères de l’Industrie que le CSI France a accompagné pour adapter son offre aux startups industrielles, cela en fait un partenaire particulier pour cette journée riche de partages et d’enseignements.
Vous êtes une startup greentech industrielle et vous êtes intéressée pour participer à cet événement ? N’hésitez pas à nous écrire : contact@csifrance.fr
Après un long parcours dans l’électroménager qui s’est terminé avec la fermeture de l’innovation du Groupe Brandt et la délocalisation des activités de lavage, Régis Dando partage son expertise de la remanufacture pour laquelle il a d’ailleurs contribué à l’étude de l’Ademe (2023) sur le sujet. Découvrez ici l’interview réalisée par IndustrieOnline, le média de Global Industrie, salon industriel français de référence.
BIO
Ingénieur en conception de produits mécaniques et électromécaniques de l’Université de Technologie de Compiègne, diplômé d’un Executive-MBA Innovation & Entreprenariat dans l’Économie Circulaire de l’Université de Bradford (GB), Régis a travaillé dans l’industrie pendant 30 ans, en tant que Concepteur et Chef de Projets (automobile, machines de fitness, électroménager), puis Responsable Innovation (électroménager) où il a notamment étudié l’implantation d’un projet pilote de Remanufacture de tables à induction en France.
Depuis 2010, Régis promeut les activités de Remanufacture en France, Espagne et Belgique au travers d’échanges, visites d’entreprises, interviews, articles & posts, conférences & tables rondes…
La thématique de la régénération technologique s’amplifie et sort de l’ombre depuis les années Covid, portée par les enjeux environnementaux, sociaux et économiques auxquels font face les entreprises.
C’est la question à laquelle Eléonore Blondeau a essayé de donner quelques pistes de réponses pour Usbek & Rica / Bpifrance avec Guillaume Pitron, co-fondateur et associé de 16 Psyche (16P) en s’appuyant sur l’exemple crucial des #minéraux.
La réouverture de mines sur notre #territoires fait débat. La solution ne pourrait-elle pas venir de la #sobriété et d’une approche de #circularité ? Une Société où d’une part nous réduisons nos productions et consommations de matières vierges grâce à des stratégies d’approvisionnement responsable, d’éco-conception et d’écologie territoriale industrielle (dont nous recommandons le bel exemple de l’Agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre-Dunkerque grâce à l’outil de la « Toile Industrielle » ou encore celui de la Métropole de Lyon avec le « Manifeste pour une industrie qui s’engage et se transforme pour l’environnement ») mais aussi la mise en place d’offres de maintenance prédictive et la création d’ateliers de remanufacturing, retrofit et reconditionnement.
Et d’autre part en transformant nos business model en intégrant l’économie de la fonctionnalité et de la coopération qui tient tant à Christian Bruere 😉
Le 4 avril dernier avait lieu l’événement JourE, l’événement phare de BPIFrance dédié aux enjeux écologiques.
A cette occasion une table-ronde rassemblait Christian Bruere, CEO de Mob-ion & Administrateur du CSI France, Eléonore Blondeau, Experte Industrie Circulaire & Co-fondatrice du CSI France, et Paul-François Fournier, Directeur Exécutif Bpifrance Innovation & Membre du Comité Exécutif chez Bpifrance.
L’occasion de comprendre dans une ambiance joyeuse 😉 que la #réindustrialisation #circulaire doit permettre de répondre aux besoins essentiels des Français (avant de répondre à la compétition internationale) grâce aux #deeptech comme aux #lowtech, aux #startups comme aux PME/ETI. La circularité permet d’ancrer une approche multi-critères environnementaux à travers les chaines de valeur tant sur le produit/procédé que dans le business model. Car oui l’approche climat / carbone est importante, mais l’approche eau, ressources, biodiversité l’est tout autant ! Au delà de l’écologie, ce sont aussi de vrais atouts sociaux et économiques : souveraineté, sécurité des approvisionnement, préservation des savoir-faire, création d’emplois à travers les #territoires… et c’est 𝐫𝐞𝐧𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 !
L’économie circulaire repose sur 7 piliers :
1️⃣ 𝐀𝐩𝐩𝐫𝐨𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 (sourcing local, matière ou composant non vierge…)
2️⃣ 𝐄𝐜𝐨-𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧 (modularité, lowtech, réparabilité, mono-matériaux, refus de l’obsolescence programmée…)
3️⃣ 𝐄𝐜𝐨𝐥𝐨𝐠𝐢𝐞 𝐢𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 (mutualisation flux, partages de bonnes pratiques…)
4️⃣ 𝐄𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ & 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐨𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 (location…)
5️⃣ 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞 (sobriété, réparation…)
6️⃣ 𝐀𝐥𝐥𝐨𝐧𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐮𝐫𝐞́𝐞 𝐝’𝐮𝐬𝐚𝐠𝐞 (#réemploi, réutilisation, upcycling, maintenance préventive, retrofit, reconditionnement…)
7️⃣ 𝐅𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞 (recyclage, compostage, « valorisation énergétique ») & 𝐑𝐞́𝐠𝐞́𝐧𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 (favoriser non pas le moindre impact mais l’amélioration de l’existant)
En réalité, rien de nouveau, cela existe dans divers secteurs depuis +30 ans ! Christian explique par exemple que RTE ou d’autres acteurs d’infrastructures ont recours à l’amortissement des composants plutôt que du produit dans son ensemble afin d’optimiser leur compétitivité et que cela est tout à fait transposable aux autres activités industrielles.
Nous vous remettons ici le lien du fameux livre jaune sur l’innovation de 2015, ainsi que ici celui de 2022 sur les startups & PME industrielles qui en a découlé co-écrit par le CSI France avec Raphael Didier.
Bref, encore tant de choses à dire, c’est passionnant 🤩
📺 Consultez le REPLAY de la table-ronde
Devant une belle assemblée d’acteurs du financement de l’amorçage comme Investir&+, makesense, Crédit Coopératif, Impact Business Angels, Ring Capital, Citizen Capital, Eiffel Investment Group etc, nous avons partagé nos retours d’expérience d’entrepreneurs engagés sur les leviers nécessaires pour accélérer le déploiement des solutions circulaires qu’elles soient servicielles ou industrielles à travers l’ensemble des filières (mode/textile, btp, emballage, mobilité, agroalimentaire…) :
✅ Les solutions circulaires sont prêtes mais il y a un fort besoin d’EDUQUER et INFORMER autant les professionnels que les consommateurs/citoyens sur l’adoption de ces solutions. On a besoin de la créativité des marketeux et communiquants pr accélérer le changement !!
✅ Intégrer la circularité dans notre quotidien est un changement structurel de notre Société et demande du TEMPS LONG. Aussi les solutions de financements doivent s’adapter sur 8 à 10 ans voire être « evergreen » avec des tickets adaptés à chaque étape : R&D/Prototypage, Pré-industrialisation, Grande Série. Pour cela les outils de financement dilutifs et non dilutifs doivent être repensés.
✅ Le rôle des collectivités est d’être les chefs d’orchestre de l’écologie territoriale industrielle avec la réalisation de diagnostics des flux de ressources, d’eau, d’énergie et de compétences (cc « La toile industrielle » Agence d’urbanisme et de développement de la région Flandre-Dunkerque) afin de faciliter le développement local des entreprises ainsi que leurs implantations.
✅ La réglementation est clé pour fixer des objectifs mais doit ensuite faire l’objet de CONTRÔLES et de SANCTIONS si elle n’est pas appliquée.
✅ Besoin de réduire les délais d’implantation par l’accès aux zones d’occupation temporaires, la simplification administrative, une meilleure visibilité sur les disponibilités publiques & privées et leurs spécificités (cc #airbnbindustriel)
✅ Les modèles comptables doivent être repensés notamment sur l’amortissement des composants d’un produit et non sur la totalité d’un produit pour s’adapter aux durées de vie de chacun d’entre eux permettant ainsi une meilleure compétitivité.
Bref, la liste est encore longue… REPLAY disponible ici😉
Ce bel événement a également été l’occasion de retrouver les acteurs du Réseau Vrac et Réemploi qui se déploient chez les Distributeurs adhérents de Perifem, la Fédération Technique du Commerce et aussi de retrouver certains Administrateurs du #CSIFrance et…plus insolite de tester le fameux scooter Mob-ion, le premier scooter #madeinFrance circulaire !
Qui a dit que l’écologie était boring ? Ici on s’éclate ! 🤩
Le smartphone reconditionné a le vent en poupe. Alternative budgétaire, prise de conscience environnemental ou effet de mode ? Nous tentons de décrypter cette tendance dans cet article.
Quelques chiffres sur les smartphones
Premièrement, il est important de rappeler certains chiffres sur le taux d’émission de Gas à effet de serres (GES) des smartphones:
En France
Les smartphones représenteraient 13% des émissions de GES des terminaux numériques en 2019, correspondant à 11% des émissions totales de gaz à effet de serre du numérique. Enfin, la production des équipements neufs représenterait 75% de l’impact total du produit, tandis que la période d’utilisation et la consommation énergétique associée ne représenteraient que 25% de son empreinte totale » – Rapport ARCEP
Ces données montrent que les smartphones ont un impact important sur notre environnement, notamment à cause de leur durée d’utilisation. En effet, la moyenne d’utilisation d’un smartphone neuf en France est évaluée entre 23 mois et 37 mois. Le point positif : ces durées se sont allongées de 6 à 12 mois entre 2013 et 2019. Cependant, on estime la durée potentielle de vie d’un appareil entre 5 à 10 ans, ainsi, la marge de prise de conscience est grande.
Dans le monde
Lorsque l’on prend les émissions globales de CO2 provoquées par la production et l’utilisation de smartphones, les ordres de grandeur explosent. Il faut compter 85kg de CO2 émis lors de la première année d’utilisation d’un téléphone neuf. En 2022, 1.4 milliardsde téléphones ont été produits. Cela représente plus d’une centaines de million de tonnes de CO2 émis par an par les smartphones. 95% de ces émissions proviennent de la façon dont les matériaux sont extraits, et de l’envoie de ceux-ci. Il existe encore peu de solutions pour recycler un téléphone, et malheureusement, ceux-ci finissent dans des bennes à ciel ouvert. En 2014, moins de 16% des smartphones étaient recyclés.
Alors, avec ces chiffres en tête, que peut-on faire ? Certaines dynamiques prennent de l’ampleur, on vous en parle ci-dessous.
Le prix du smartphone reconditionné est un attrait
Les smartphones sont un combiné de plus de 60 éléments, dont l’aluminium, le cobalt, et l’or. Ces éléments sont principalement obtenus par des activités minières, qui, en plus d’être dangereuses pour l’environnement, le sont également pour les personnes, souvent des mineurs, qui travaillent dans de mauvaises conditions. Un grand nombre des matériaux nécessaires à la fabrication des smartphones, appelés couramment des terres rares, sont de plus en plus difficiles à récupérer. Ces difficultés accroissent la pression sur l’exploitation des mines et viennent également impacter le prix de vente des téléphones. Le prix élevé des smartphones neufs est une des raisons pour laquelle la demande de smartphones reconditionnés a pris de l’ampleur ces dernières années.
En France, en 2021, le taux de vente de smartphones reconditionnés à augmenté de 20% selon une étudemenée par la société GfK, spécialisée dans le Market Intelligence. Depuis 2016, cette tendance est à la hausse, et elle semble continuer puisqu’en 2024, elle représentera 65 milliards de dollars.
Selon l’étude YesYes-Happydemics, un peu plus d’une personne sur quatre en France (42 %) a déjà acheté un produit reconditionné. 59 % d’entre elles déclarent l’avoir fait une fois et 41 % à plusieurs reprises. Parmi les individus ayant sauté le pas, 58 % se sont procurés un smartphone.
D’après cette étude, 85 % des français qui ont acheté du reconditionné reconnaissent qu’ils ont opté pour de la seconde main en raison de son prix. En effet, si vous souhaitez vous offrir un modèle neuf, il faudra débourser environ 1000€ contre 400€ ou 500€ pour un téléphone reconditionné.
Bon à savoir : un téléphone fleuron (flaship) perdra jusqu’à 50% de sa valeur après seulement 1 an d’utilisation.
Les plus jeunes semblent être les plus enclins à acheter du reconditionné. Les individus entre 15 et 34 ans sont ceux qui consomment le plus de produits reconditionnés. Selon l’étudeGfK REC : Mieux consommer (Q2 2020), 40% d’entre eux des moins de 25 ans envisagent l’option reconditionné pour leur prochain smartphone.
Témoignage de Florent Preguesuelo, Co-Fondateur de Ethikis Ad Civis et du Label Longtime
Un smartphone, ce sont en moyenne 70kg de ressources extraites de la terre et il faut compter à minima 25 ans d’utilisations pour amortir son impact environnemental ! Cela vaut donc vraiment le coup de faire un effort sur ce type de produit fortement sollicité et très exposé à la casse accidentel. Le bris d’écran représente 70% des réparations sur ce genre de produit (#metsunecoque) ! Allonger la durée d’utilisation d’un smartphone représente un acte écologique, mais cela est encore plus vrai lorsqu’on se tourne vers un téléphone reconditionné et adapté à votre usage.
Enfin, nous vous recommandons de choisir une marque de téléphone sérieuse et un reconditionneur qualifié. Cela est valable pour les smartphones mais également pour tous les produits électriques et électroniques.
À la demande du gouvernement français, un label qualité harmonisé destiné au reconditionneur devrait voir le jour sous peu afin d’aider les consommateurs à repérer les entreprises sérieuses.
(Nous vous donnons plus d’informations sur le label ci-dessous)
Où acheter un smartphone reconditionné ?
Voici quelques pistes pour trouver votre smartphone reconditionné. Mais attention à ne pas confondre la marketplace, qui vous met directement en relation avec des revendeurs, et un spécialiste du reconditionnement, qui reconditionne lui-même les produits qu’il vend. Cette distinction aura notamment un impact sur la garantie du téléphone reconditionné. De 3 à 6 mois pour un revendeur classique et jusqu’à 24 mois chez un spécialiste.
CertiDeal est une plateforme française spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés,
Backmarket est une marketplace qui met en relation les clients et les reconditionneurs basés en Europe ou en Chine,
Recommerce est une startup française qui travaille avec des partenaires Français,
Dojiest une plateforme anglaise spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés,
Les opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues, etc) – en 2020, plus de 49% des smartphones reconditionnés ont
été commercialisés par des opérateurs téléphoniques,
Save, créée par Damien Morin, est un réseau de boutiques de réparation et vente de téléphones reconditionnés,
Yes Yes est une plateforme française spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés
Yes Yes propose d’ailleurs un nouveau concept de boutique-atelier, développé à Caen, afin de permettre à sa clientèle de voir sur place comment sont reconditionnés les produits. L’enseigne vient d’ouvrir une nouvelle boutique à Toulouse.
Lancement d’un label reconditionné
L’entreprise Yes Yes travaille également avec l’Institut du Numérique Responsable France (IRN) afin de créer un label du reconditionné. Nous en saurons plus en début d’année 2024 ! #Staytuned
Témoignage de Adélaïde Kissy, Maitre de Conférences en Informatique Appliquée et membre du Conseil D’administration de l’IRN :
L’INR et ses partenaires, la fédération nationale ORDI3E, RCUBE et le SIRMIET ont lancé depuis deux ans un travail collaboratif pour développer ensemble un référentiel de qualité, commun à la filière, destiné à distinguer les organismes spécialisés dans le réemploi et le reconditionnement des équipements numériques, en commençant par les téléphones, tablettes et ordinateurs.
Ce travail est réalisé avec l’appui, le soutien et le financement conjoint de la DGE et de l’ADEME et aux orientations données par le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires d’une part et du Ministre délégué en charge de la Transition Numérique et des Télécommunications d’autre part. Gage d’assurance, ce nouveau référentiel qualité et son schéma de reconnaissance permettront de distinguer les organisations capables non seulement de respecter les exigences déjà élevées de la réglementation en vigueur en France, mais aussi de valoriser les meilleures pratiques des organismes de reconditionnement et de réemploi en termes écologiques et éthiques.
Il s’agit en effet de répondre à la fois :
aux enjeux de garantie de qualité de la remise en état (réparation, reconditionnement, réutilisation) du périphérique numérique pour les usagers et consommateurs
aux enjeux sociaux intéressant tous les travailleurs de ce secteur,
aux enjeux de respect des réglementations françaises et européennes en vigueur (fiscale, sociale et de gestion des déchets)
aux enjeux d’accompagnement des structures à se mettre en conformité
aux enjeux environnementaux du numérique
aux enjeux de l’industrie verte, en développant le marché du réemploi et de l’occasion de qualité auprès des particuliers et des professionnels et in fine créer des emplois non délocalisables dans les territoires.
Smartphone, une nouvelle utilisation ?
Il est indéniable que le smartphone est devenu un « indispensable » du quotidien. Dans la sphère personnelle comme professionnelle, il permet de rester connecté à toute heure de la journée (pour un mal comme pour un bien, à vous de décider).
Cependant des alternatives à son utilisation actuelle voient le jour :
Le téléphone durable. L’entreprise Fairphone, produit et commercialise des téléphones durables et éthiques. Sa mission est de « construire un monde plus juste », en réduisant, voire éliminant son e-waste et en militant pour le droit humain. Le prix d’un Fairphone côute 529€, cependant, le téléphone est entièrement démontable. Cela signifie que si vous cassez une pièce, ou si vous avez besoin de changer votre batterie, vous pouvez la changer vous-même. Le téléphone est également garantie 5 ans. Le succès de l’entreprise, qui a vu le jour il y a 10 ans continue de grandir, puisqu’elle compte désormais plus de 400 000 utilisateurs. Afin de s’inscrire pleinement dans une économie circulaire, la startup Commown permet de louer son Fairphone pour en optimiser l’usage.
Le téléphone à 30€. A l’instar de Fairphone, un lycéen de 16 ans a inventé un téléphone à faire soit même qui ne coûte que 30€. Gabriel Rochet a travaillé pendant 3 ans sur son premier prototype qui permet d’envoyer et recevoir des messages et de passer des appels. Le retour à l’usage initial du téléphone portable permet de rendre son prix très attractif. La version numéro 2 du « Paxo phone » (nom du téléphone) permettra d’ajouter d’autres fonctionnalités au téléphone, dont la 4G, afin d’en assurer sa durabilité. En effet, en plus de son coût peu élevé, ce type de téléphone permet également de faire des économies sur son empreinte carbone. Le téléphone « à faire soit même » promet une durabilité que les smartphones en obsolescence programmée de garantissent pas.
Le téléphone fonctionnant comme un ordinateur. C’est le parti pris de la startup industrielle Miraxess, qui a inventé une interface permettant à votre téléphone de devenir votre unique moyen de travailler. Pratique en cas de perte ou de vol de l’interface, vos données sont sécurisées dans le cloud et 100% récupérables. De plus, l’interface comportant moins de pièces qu’un ordinateur classique permet de diminuer de 56% ses émissions de CO2.
En fin de vie, que faire de votre smartphone ?
En France, environ 113 millions de vieux smartphones prennent la poussière dans nos tiroirs, alors qu’il existe des solutions pour leur donner une seconde vie ou les réparer, tout simplement 😉
Votre smartphone est cassé, mais est-il encore utilisable ? Vous pouvez le faire réparer ! Avec le label Qualirépar, soyez sûr de choisir le bon réparateur pour votre téléphone.
Vous souhaitez obtenir un nouveau smartphone mais ne voulez pas vous encombrer de l’ancien ?
– Option 1 : Donnez-le ! Il existe de nombreuses plateformes en ligne qui vous permettront de faire un geste humanitaire et environnemental, comme : Geev, Donnons.org, Toutdonner, ou encore Emmaüs.
– Option 2 : Vendez-le ! Si votre ancien téléphone est toujours d’actualité et en bon état, pourquoi ne pas le revendre ? De nombreux sites comme Back Market, Cash Express, Easy Cash ou encore Happy Cash s’occupent de vendre votre ancien téléphone pour vous. Vous pouvez également passer par des sites comme Ebay ou Le Bon coin.
Et si votre téléphone est devenu obsolète ? Vous pouvez utiliser les différents systèmes de collecte mis en place :
– Ecosystem vous permet de renvoyer facilement votre ancien téléphone par voie postale sans payer.
– Ecologic met en place des collectes ponctuelles et de proximité.
Pour aller plus loin : retrouver un mapping réalisé par Christopher Santerre en juin 2024 ici ou encore acheter tous son électroménager de seconde main avec la startup Underdog, qui reconditionne l’électroménager à Nantes. En savoir plus ici.
Le salon Pollutec, l’événement international de référence des solutions environnementales pour l’industrie, la ville et les territoires, s’est tenu à Eurexpo Lyon du 10 au 13 octobre 2023. A cette occasion, l’équipe du CSI France a pu rencontrer et échanger avec de nombreuses startups industrielles.
Les startups industrielles au RDV
En déambulant entre les très nombreux stands, nous avons découverts de nombreuses jeunes entreprises innovantes, en provenance de toutes les régions de France. Nous avons ainsi pu leur présenter le CSI France, et discuter avec elles de leurs freins, leviers et solutions. Voici une liste non exhaustive des startups sur le salon que nous avons eu le plaisir de (re)découvrir :
La startup Opopopa développé un emballage réutilisable et consigné pour la logistique. Avec leur emballage, vous pouvez allier simplicité (moins de cartons qui trainent à la maison et de poubelles trop remplies) avec écologie !
Solecollera inventé des semelles rafraichissantes ou chauffantes, selon vos besoins. Ces semelles peuvent convenir aux sportives /sportifs comme aux professionnels devant travailler dans des lieux réfrigérés,
La startup Biomitecha développé un système de dépollution de l’air. Les premiers produits ont été installés à proximité de routes très fréquentées,
Les granulés de Biohappermettent d’éliminer le plomb, le cadmium, le cuivre et le zinc des eaux usées ou de process,
Releaf Paper utilise de la matière compostable, les feuilles mortes des arbres, pour en faire des sacs de transports biodégradables,
La startups SARUS a développé des dispositifs de récupération d’énergie abordables, robustes et à expansion, pour des applications à petite échelle,
Atmotracka développé des capteurs qui mesurent les concentrations de polluants dans l’air, en toutes circonstances, en milieu urbain ou rural,
Cy-Clope est une entreprise spécialisée dans le recyclage des mégots et la gestion de zones fumeurs, en proposant du mobiliers design #madeinFrance, adaptable à l’environnement dans lequel il se trouve. Pour rappel : 1 mégot pollue 500 litres d’eau !
L’entreprise Earthwake, transforme les déchets plastiques en énergie ou en plastique vierge,
Oberon a imaginé un dispositif qui permet de détecter des polluants, le pollen, les microplastiques, etc,
Neolitik fabrique un matériau de construction vertueux et alternatif au béton, appelé EcoLithe. EcoLithe est composé à 100% de matières premières recyclées, est 100% recyclable, n’utilise pas d’eau pour sa fabrication et permet une économie de 85% de CO2 par rapport à la fabrication du béton.
La Tannerie Végétale
Le mercredi matin, nous nous sommes rendues sur le stand de la Métropole de Lyon, afin d’assister à une table-ronde, où Fanny Deléage, CEO et Fondatrice de la startup La Tannerie Végétale, et adhérente du CSI France, prenait la parole. La table-ronde portait sur le rôle des startups #deeptech*dans la transition écologique et sur leur développement. Les startups présentent ont ainsi pu témoigner sur l’accompagnement qu’elles ont reçu par le pôle de compétitivité Axelera, la SATT Pulsalys, et la Métropole de Lyon.
Les autres intervenant·e·s de cette table-ronde étaient :
Les startups :
Raouf Medimagh CTO et Co-Fondateur de la startup Recycl’Elit,
Arnaud Villard D’Arbouet, PDG de la startup Mecaware,
*un projet deeptech est un projet basé sur une technologie issue ou en collaboration avec un laboratoire de recherche académique
Décarbonation et réindustrialisation – un même agenda
Pollutec s’est également posé la question de la conciliation, ou non, d’une réindustrialisation avec celle de la décarbonation.
Introduction de Bruno Bonnell, Secrétaire Général pour l’investissement, France 2030
Projet de loi Industrie verte et mécanisme d’ajustement carbone aux frontières – favoriser la réindustrialisation et la lutte contre le carbone importé
Etat des lieux des émissions en France et feuilles de route pour l’industrie lourde et légère
Développement de filières stratégiques pour l’économie et l’environnement
Avec les interventions de :
Emilie Alberola – Directrice Générale, EcoAct South Europe
Sylvie Padilla – Cheffe du Service Industrie, Direction Entreprises et Transitions Industrielles, ADEME
Emeline Baume, Vice-présidente, Métropole de Lyon
Matthieu Chabanel, PDG, SNCF Réseau
On retient l’exemple de Mr Chabanel du recours à une startup industrielle pour allonger la durée de vie des pierres qui maintiennent les rails ou encore la vision portée par la Métropole de Lyon qui va bien au de-là de la #décarbonation et vise à mettre en œuvre une vraie circularité globale tenant compte des sources d’approvisionnement des énergies et ressources des organisations du territoire, privilégiant la #sobriété et encourageant l’éco-conception. Soutient également le déploiement d’une stratégie d’Ecologie Territoriale Industrielle* avec un exemple très concret sur le cas de la Vallée de la Chimie, mais aussi soutenir les producteurs et consommateurs/citoyens à mieux comprendre les enjeux et actions à mettre en œuvre pour transformer leur quotidien qui passe nécessairement par des actions de communication auprès du grand public et de formation des professionnels, sans oublier l’incitation au déploiement d’ateliers de réparation (ex : Maison Ma Bille) et de réemploi, voire de régénération, avec un plan ambitieux sur la filière agroalimentaire porté par Jérémy Camus puis enfin, une meilleure gestion des différentes fin de vie : recyclage, compostage (coucou Les Alchimistes), valorisation énergétique pour éviter à tout prix l’enfouissement.
*Focus sur l’EIT, un des 7 piliers de l’économie circulaire, avec l’outil « La Toile Industrielle » réalisée par le territoire de Dunkerque visant à étudier les flux de matières et énergies afin d’identifier des synergies pour tendre vers davantage de résilience et de sobriété tout en gagnant en souveraineté et sécurité des approvisionnements du territoire. On y ajouterait volontiers l’étude des flux de compétences pour flexibiliser le capital humain et répondre aux besoins des organisations d’une part et de recherche d’équilibre vie pro/vie perso d’autre part.
Enfin on salue une fois encore, l’expertise de l’ADEME sur le calcul d’impact environnemental, sur laquelle toutes politiques publiques ou projets économiques devraient se baser.
Le but de cette visite était de pouvoir échanger avec l’équipe en charge de la circularité au sein du Groupe Volvo afin de comprendre comment un groupe de taille internationale a pu transitionner d’un modèle linéaire à circulaire.
Du diesel à l’électrique
Renault Trucks est une entreprise de plus de 100 ans, qui s’est fondée sur le diesel et qui a pris le pari de passer à l’électrique. Présente sur le territoire nationale français ainsi qu’à l’internationale, Renault Trucks et plus largement le Groupe Volvo démontre que des convictions fortes peuvent changer l’histoire d’une entreprise !
Bruno Chazalette, Directeur de la circularité nous a ainsi présenté les 3 grands piliers sur lesquels s’appuie Renault Trucks pour passer du linéaire au circulaire :
Régénérer : allonger la durée de vie du camion (suivi, maintenance et ajout des dernières technologies)
Réadapter : convertir le camion, cela permet, par exemple, de fournir les marchés de niche
Retourner : récupérer les matériaux et / ou la matière
Quel est l’objectif sur le long terme ? Le but, c’est qu’il y ait moins de camions neufs et qu’ils durent plus longtemps.
Comment ? En offrant une solution durable et propre s’appuyant sur les nouvelles énergies, afin de réduire notamment les quantités d’extraction des matières premières.
Les freins et solutions de la mise en place du circulaire
Nous souhaitions savoir quels ont été et quels sont les freins rencontrés dans la mise en place de ces piliers. Les freins évoqués sont :
revoir son business modèle
trouver un équilibre commercial
convaincre les clients : les concessionnaires et conducteurs de camions. Ces derniers sont les plus difficiles à convaincre, car ils aiment bénéficier d’une nouvelle cabine tous les 3 à 5 ans. Un camion peut faire jusqu’à 1,2 millions de kilomètres.
Mais heureusement, face à ces freins, il est possible de mettre des solutions. Comme par exemple, remettre à neuf et ajouter les dernières fonctionnalités dans la cabine, offrir une maintenance prédictive, former et accompagner les concessionnaires et les chauffeurs dans l’acceptation de cette « nouvelle nouveauté ».
Visite du site
Bien entendu, après avoir écouté et échangé longuement, nous sommes allés visiter le site de reconditionnement des camions de Renault Trucks.
Nous avons même pu faire une petite session photo dans un camion ! 😉
Pour aller plus loin afin de comprendre pourquoi la mise en place de la circularité est primordiale pour la protection de l’environnement et maintenir des conditions de vie tolérables, nous vous conseillons de vous référer au Circularity Gap Report.
L’Institut Nationale de l’Economie Circulaire (INEC) a remis 40 propositions pour une industrie circulaire
Vendredi dernier, L’institut National de l’Economie circulaire (INEC) a remis 40 propositions pour une industrie circulaire à la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie Bérangère Couillard au sein du Ministère de l’Ecologie.
Ces propositions visent à proposer des amendements au projet de loi « Industrie Verte » et notamment à développer le chapitre sur la circularité. En effet, pour faire de l’industrie un levier de notre transition écologique & sociale, il est urgent que la sobriété devienne le maitre mot de ce texte car face aux ressources qui s’amenuisent, la décarbonation de l’industrie ne sera pas suffisante. Ainsi, il faut repenser à la gestion même des ressources, comme cela a été fait pour l’eau.
Ces propositions ont été rédigées par l’équipe et les adhérents de l’INEC dont notamment OPEO. C’est pourquoi le CSI France, représenté par Eléonore Blondeau et Grégory Richa, ont pu contribuer à la restitution en partageant certaines solutions inscrites dans notre Manifeste.
Le livre blanc complet des 40 propositions est à télécharger ici.
« On n’arrivera pas à décarboner sans une vraie maitrise des ressources »
Après avoir délivré ces propositions pour une industrie circulaire, Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’INEC a été invitée à France Inter pour expliquer en quoi la circularité va plus loin que la décarbonation et doit s’appliquer à toutes les filières industrielles, pas seulement celles ayant un rôle écologique.