Newsletter | L’actualité de décembre du CSI France

Retrouvez toutes les actualités du CSI France dans cette dernière newsletter de l’année 2023 !

Nous sommes fiers de vous partager de très bonnes nouvelles, comme le renouvellement de notre Gouvernance, une interview exclusive de notre nouveau Président Nicolas Gambini, les actualités de l’écosystème startups, et de nos startups adhérentes !

 

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Tribune | Usbek et Rica – Zola écrirait-il encore sur l’industrie ?

Obscurité, misère, exploitation, pénibilité… L’usine « à la Zola » est une expression consacrée de longue date. La formule est parlante : qui n’a pas bachoté Zola sur les bancs du lycée ? Cependant, elle a ses limites car elle ne fait qu’effleurer la pensée complexe de l’un des plus grands auteurs de notre littérature.

Dans ses plus grands livres, Zola se fait en effet le peintre du monde ouvrier : L’Assommoir en 1877, Germinal en 1885. Mais son œuvre n’a pas l’usine pour seul décor : on y trouve aussi les grands magasins avec Au Bonheur des Dames, ou encore les Halles dans Le ventre de Paris. Il y dissèque sans complaisance la société du Second Empire et mène une réflexion sur la place du travail, l’ordre moral, la justice sociale. Il décrit la « France courage », celle qui se jette dans le travail pour s’en sortir.

L’écriture qui révèle la société

Zola est fidèle aux principes du naturalisme : il fait naître sous sa plume un florilège de personnages qui, par leurs relations et multiples regards, révèlent la société du XIXe siècle. Avec un incroyable génie de la formule, il croque des personnalités en un rien de temps : « Entré en République comme on rentre au couvent » ; « Méchante pour passer le temps », « Honnête car il est plus doux de s’endormir ainsi  »…

Auteur/·es :

Olivier Lluansi et Virginie Saks, co-animateurs du Laboratoire d’idées des « Forces françaises de l’industrie »

Olivier Lluansi est aussi auteur de : « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle », aux éditions Les Déviations, mai 2023

 

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RetEX | Rencontre Conviviale à YMCA Services Occitanie

Le 7 décembre 2023, le CSI France s’est rendu en région Occitanie afin de découvrir le site industriel de YMCA (à prononcer INCA) Services Occitanie. Accompagné de notre récent partenaire Antracite, nous avons pu découvrir cette entreprise adapté lors d’une Rencontre Conviviale.

Qu’est ce qu’une Rencontre Conviviale ?

L’objectif d’une Rencontre Conviviale du CSI France, c’est de rassembler, lors d’un moment convivial, l’écosystème des startups industrielles et aussi toute personne intéressée par le milieu des startups industrielles (étudiants, marketing, commerciaux, etc). Pendant ces rencontres, nous visitons un lieu productif, que ce soit un laboratoire, un fablab ou encore une usine.

Nous mettons en place un temps de présentation, afin de présenter le CSI France et ses partenaires.

Ensuite, nous proposons un tour de table, afin que chacun.e se présente.

Pour finir, nous terminons la soirée par un cocktail participatif, type apéro canadien où chacun.e apporte à boire et à manger. Ce temps est dédié à l’échange entre les participants – pour networker 😉

Qui est Antracite, notre nouveau partenaire et référent région Occitanie de nos Rencontres Conviviales ? 

Nous sommes heureux de pouvoir compter sur Antracite, un nouveau partenaire en région Occitanie, pour nous faire découvrir de nouveaux sites industriels, et nous épauler dans notre démarche de faire se rencontrer les startups et industriels sur des lieux productifs sur leur territoire.

Antracite est un studio de design spécialisé dans la conception de produits. Il vous accompagne de votre idée première jusqu’à l’industrialisation.

Retex Rencontre Conviviale à YMCA Services Occitanie

 

 

 

 

 

Composé d’une équipe pluridisciplinaire mêlant design industriel et ingénierie mécanique, ils sont en mesure de maitriser les contraintes les plus spécifiques. L’ensemble de leurs compétences leur permettent de répondre aux problématiques touchant à l’esthétique, à l’ergonomie fine et pouvant aller jusqu’à l’intégration de normes ou la réalisation de calculs de dimensionnement mécaniques.

A la découverte de YMCA Services, une entreprise adaptée

Le terme d’entreprise adaptée signifie que la structure a reçu un agrément de l’état car elle emploie au minima 55% de travailleurs handicapés. Dans le cas de YMCA Services Occitanie, leur taux s’élève à 75%.

YMCA Services a été créé en 1990, son actionnaire majoritaire est YMCA Occitanie, groupement d’associations qui a pour vocation  d’accompagner dans l’emploi des personnes reconnus travailleurs handicapés.

Aujourd’hui YMCA Services Occitanie emploi 320 salariés répartis sur 4 sites, et font un chiffre d’affaire de 9 millions en 2023. La structure travaille dans tous les secteurs de l’économie, mais au vue de sa situation géographique, elle dépend énormément du secteur de l’aéronautique.

Ils proposent 4 services :
– Logistique (magasin, supply chain, gestion des stocks, etc)
– Manufacturing (assemblage, câblage, numérisation, contrôle, etc)
– Support  de production ( mécanique, inspection, assistance, assemblage, gestion SAV, expeditions)
– Espace Paysagers (création, entretien, élagage)

YMCA Services Occitanie a également déjà travaillé avec des startups, comme Kippit et est sensible aux enjeux d’industrialisation et à l’accompagnement des projets sur leur durée.

 

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Portrait | Startup Industrielle – Mélanie Guérin, Fondatrice de Ergodry

Nous sommes ravis de vous faire découvrir aujourd’hui un nouveau portrait d’une entrepreneure industrielle. Mélanie Guérin est Fondatrice de la startup industrielle Ergodry, qui permet de limiter les TMS chez les coiffeurs et les coiffeuses.

Mélanie, pourriez-vous nous présenter votre parcours professionnel et comment vous vous êtes reconvertie en cheffe d’entreprise ? 

Je suis coiffeuse depuis 20 ans. Fascinée depuis toute petite par la coiffure, c’est tout naturellement qu’après le collège, je suis partie en CAP coiffure, puis en Brevet Professionnel (BP). Pour moi, la coiffure n’est pas seulement un métier, mais une passion.

Compétitrice dans l’âme, j’ai intégré dès mon apprentissage « Roanne Artistique Coiffure » puis « Coiffeur en France Rhône », deux structures qui coachent les jeunes pour la préparation aux concours de coiffure. Après avoir été médaillée d’argent des « meilleurs apprentis de Saône-et-Loire », puis après avoir remporté de nombreux titres internationaux, j’ai intégré en 2011 l’équipe de France de Coiffure. Depuis 2016, j’entraîne, forme et coache à mon tour les jeunes au sein de « Coiffeur en France », label artistique de l’UNEC (Union Nationale des Entreprises de Coiffure), en variant différents postes : adjointe artistique et responsable technique.

En 2018, soit au bout de 14 ans de carrière, comme la plupart de mes confrères et consœurs, j’ai été atteinte de Trouble Musculo Squelettique (TMS). Je me suis alors demandé comment j’allais pouvoir continuer ce métier. Une question qui ne me quittait pas également était :  » Pourquoi est-ce à nous, coiffeurs/ses, de nous adapter à la machine, en l’occurrence le sèche-cheveux, et non l’inverse ? » C’est à ce moment-là que l’idée de Ergodry est née.

C’est en 2019 que je décide d’arrêter mon emploi de salariée pour me consacrer au projet ErgoDry. En 2020, j’intègre « 1kubator» pour monter ma société un an plus tard. En 2022 j’ai rejoint « les Premières AURA » et cette année la communauté du CSI France.

Pouvez-vous nous présenter Ergodry ? 

ErgoDry est un nouveau dispositif breveté et ergonomique. Il permet de réduire les Troubles Musculo Squelettiques (TMS) lors des prestations de séchage des cheveux. Les TMS sont des affections qui regroupent les affections des articulations, les muscles et les tendons causées par la répétition des mouvements. ErgoDry est une buse de sèche-cheveux nouvelle génération. Elle dévie l’air à 90° et permet au coiffeur de ne plus monter le bras au-dessus de la ligne des épaules limitant fortement les sollicitations les plus délétères. Selon une étude ergonomique réalisée pour le projet par un cabinet d’ergonomie agréé, l’Ergodry réduit en moyenne 50% des contraintes physiques liées au port du sèche-cheveux.

Quels sont les freins rencontrés ?

Premièrement, quand je me suis lancée, je n’avais aucune connaissance du business en général, je suis donc partie de zéro.

Ensuite, j’ai dû faire face aux réflexions misogynes. En utilisant ce langage, mes interlocuteurs cherchaient à me faire comprendre qu’en tant que femme, je serai moins capable de réussir dans l’entreprenariat que les hommes.

De plus, j’ai été confronté aux jugements de certaines personnes qui, parce ce que je suis coiffeuse et que je n’ai pas fait de longues études, n’ont aucune considération ni confiance en mon projet.

Enfin, en tant que startup hardware, il est difficile de trouver des financeurs qui nous comprennent.

Quelles solutions pourraient être mises, ou ont été mises en œuvre pour remédier à ces freins ?

Les choses à mettre en place :

Le point le plus important et immédiat, comme pour tout entrepreneur industriel, c’est le financement. C’est pourquoi je recherche un financeur (Mécénat, BA,..). Mon objectif est de passer à l’étape des prototypes fonctionnels afin de pouvoir faire la traction marché et commencer les préventes, puis dans un second temps industrialiser une minisérie.

Ensuite, je suis d’avis que la communication et l’éducation sont les meilleurs moyens de faire changer les mentalités sur les entrepreneures, qui comme moi, n’ont pas de diplôme d’ingénieur et qui sont des femmes.

Ce que j’ai déjà mis en place :

Afin de pallier mon manque de connaissances dans le domaine de l’entreprenariat, je me suis tournée vers des incubateurs. Les Premières AURA, qui est un incubateur au féminin a été d’une grande aide. J’ai également rejoint des réseaux de mentor, ce qui m’a permis d’apprendre le langage et les codes entrepreneuriaux.

Pour étoffer mon réseau business (industrie, financement…) je me suis tournée vers le CSI France.

Pour répondre complétement aux besoins de votre activité, que faudrait-il ajouter ?

Il me faudrait des locaux, afin de reprendre des stagiaires et avoir un lieu d’accueil pour des futurs partenaires.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Je vais faire une première levée de fonds en 2024, afin de lancer la fabrication d’une mini-série, pour assurer mes préventes. Je souhaite également mettre en place un programme de formation via des vidéos explicatives.

Buse Ergodry
Nouvelle buse Ergodry

 

En 2025, je lancerai une seconde levée de fonds, pour déployer mon activité, industrialiser à grande échelle et recruter du personnel.

Sur le long terme, je souhaite me déployer sur le marché européen et développer ErgoDry à d’autres corps de métier.

Pourquoi êtes-vous membre du CSI France ?

En rejoignant le CSI France, je voulais étoffer mon réseau et témoigner de mon parcours afin de faire évoluer les mentalités.

 

 

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Expertise | Industrie 0 carbone en 2050 : un horizon atteignable ?

Nous sommes ravis de vous partager que le CSI France figure dans ce nouveau numéro du FuturHebdo, réalisé par Le Comptoir Perspectiviste en coopération avec l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST).

Ce numéro a été réalisé à la suite de l’université territoriale : « Industrie zéro carbone en 2050 : un horizon atteignable pour la Métropole Rouen – Normandie ? », événement également conçu par l’IHEST dans lequel le Comptoir Prospectiviste assurait la partie prospective.

Le témoignage de notre Présidente Eléonore Blondeau, a été repris page 108.

Bonne lecture !

 

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Newsletter | Les actualités de novembre 2023

Nous sommes ravis de partager avec vous toutes les actualités du mois de novembre 2023 sur l’industrie et l’industrie circulaire.

Dans cette nouvelle newsletter, nous réaffirmons notre soutien à l’appel du Slip Français pour le Made In France, ainsi qu’à la Tribune de Roland Lescure sur le besoin en financements des startups industrielles par les investisseurs privés. Vous retrouverez également les actualités de nos membres : portraits, trophées, mapping, récompenses, nous avons de quoi être fiers ! Nous n’avons pas oublié de mentionner les fameux spots publicitaires de l’ADEME, qui animent des débats sur toutes les plateformes !

Bonne lecture 😉

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RetEx | Rencontre Conviviale du CSI France en Pays de Loire

Le mardi 20 novembre 2023, nous avons eu le plaisir de rejoindre nos partenaires Axandus Nantes, Pôle EmC2 et We Network, pour une 3ème Rencontre Conviviale Ligérienne ! Au programme de la soirée : visite de Sercel, présentation du CSI France et de ses partenaires suivi par un moment conviviale pour échanger et networker !

Qu’est ce qu’est une Rencontre Conviviale du CSI France ?

L’objectif d’une Rencontre Conviviale du CSI France, c’est de rassembler, lors d’un moment convivial, l’écosystème des startups industrielles et aussi toute personne intéressée par le milieu des startups industrielles (étudiants, marketing, commerciaux, etc). Pendant ces rencontres, nous visitons un lieu productif, que ce soit un laboratoire, un fablab ou encore une usine. Nous mettons en place un temps de présentation, afin de présenter les actions du CSI France et ses partenaires (co-animateurs de la conviviale). Ensuite, nous proposons un tour de table, afin que chacun.e se présente. Pour finir, nous terminons la soirée par un cocktail participatif, type apéro canadien où chacun.e apporte à boire et à manger. Ce temps est dédié à l’échange entre les participants – pour networker 😉

Visite de Sercel 

Nous avons commencé la rencontre conviviale par l’usine de Sercel. Stéphane Dallet, Responsable Axandus,  nous a conté l’histoire de l’entreprise, et comment elle était devenue leader dans les solutions complètes d’imagerie.

Puis, il nous a  présenté les différentes gammes : Terrestre, Forage, Sous Marine, Grande Profondeur, et et les différentes solutions associées à celles-ci.

Ensuite, nous avons enfilé blouse, chaussure et lunette de protection avant de nous rendre dans les différents ateliers. Nous avons visité un des ateliers, où les startups, accompagnées par Axandus, l’Accélérateur Industriel, testent leur design avant afin d’en tester la réalité opérationnelle, afin d’adresser au mieux la phase de pré-industrialisation. Dans cette atelier, elles trouvent notamment une découpe jet d’eau, fraiseuse, un tour, 5 axe, une imprimante 3D, etc.

rencontre conviviale du csi france pays de la loireRencontre Conviviale CSi France

Nous avons également visité des ateliers où se trouvaient des caisses de pression, un hall d’assemblage, des tests sur des cartes électroniques, des robots cobots,  une ligne de fabrication, des visages, découpes, des mesure d’étanchéité, process fin de ligne, etc …

camion vibrateur Sercel rencontre conviviale du CSI France

Entre-temps, nous sommes également passé devant un camion  vibrateur ! Environ une centaine sont assemblés sur le site de Sercel chaque année.

Présentations, apéro convivial et networking

Présentation du Pole EMC2 Présentation du CSI France Présentation de We Network

Ensuite, il était de passer aux présentations ! Le CSI France ainsi que ses partenaires de l’évènement ont pu se présenter tour à tour, et expliquer pourquoi il est primordial de créer du lien dans l’écosystème startups industrielles, dans tous les territoires, et favoriser les échanges entre l’industrie classique et le milieu des startups industriels.

Présentation de Axandus

 

 

 

 

 

 

 

 

Envie de devenir partenaire du CSI France ?

Portrait | Startup Industrielle – Wassim AMRI, CEO de Kosmos Technologies

Nous avons interviewé Wassim AMRI, CEO de la startup industrielle Kosmos Technologies, qui a développé la Protibox, une mini ferme intelligente, qui permet de transformer des biodéchets en protéine animale et en fertilisant.

Bonjour Wassim, merci de répondre à nos questions aujourd’hui. Pourriez-vous présenter votre parcours s’il vous plait ? Expliquez-nous comment on passe d’ingénieur télécom et informatique, à CEO d’une startup Cleantech dans l’agroalimentaire.

J’ai effectivement un parcours de consultant, mais j’ai également une expérience précédente en tant qu’entrepreneur, puisque j’ai co-créé une boite dans le Saas, en 2020, qui s’appelle Karacal et dont j’étais le CTO.

L’idée de Kosmos Technologies m’est venue lors d’une mission de consulting il y a 3 ans. Un client nous demandait d’automatiser sa ferme à insecte, et c’est là que j’ai pensé à créer un modèle réduit d’usine à insecte automatisé, et à la source.

Je me suis inspirée de la logique des modèles distribués de la télécom, et à partir de ce constat, nous avons décidé de développer un modèle mobile d’usine à insecte. Depuis le début ce projet, nous avons déjà déposé 2 brevets et notre équipe IT a développé un software adaptatif. Il convient à l’élevage de larves aussi bien qu’à toute autre espèce d’insecte.

Pouvez-vous présenter votre activité s’il vous plait ?

Kosmos Technologies, fondée en 2022, a pour mission de promouvoir la durabilité alimentaire en transformant les coproduits végétaux en sources de protéines de haute qualité tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. Notre engagement profond envers un avenir plus durable est au cœur de notre entreprise. Nous avons établi une solide réputation en tant qu’entreprise innovante, prête à relever les défis urgents de notre époque. Notre mission consiste à contribuer à la sécurité alimentaire mondiale en utilisant la technologie pour transformer les ressources sous-utilisées en sources de protéines essentielles, tout en réduisant les déchets alimentaires. ProtiBox est une innovation majeure dans la production de protéines durables, bien plus qu’une simple installation agricole. Elle intègre des fonctionnalités logicielles avancées qui révolutionnent la manière dont nous produisons des protéines d’insectes. Notre plateforme logicielle offre un monitoring en temps réel, une traçabilité complète et une analyse prédictive des conditions d’élevage, permettant une gestion proactive et éclairée de la production. Cette automatisation complète de l’ensemble du processus, y compris l’alimentation des insectes, leur reproduction et une supervision, garantit une production constante de protéines d’insectes de haute qualité tout en minimisant la main-d’œuvre nécessaire. De plus, nous offrons une assistance opérationnelle complète pour faciliter le transfert de compétences et garantir le succès de nos clients dans l’utilisation de la ProtiBox. Avec ces caractéristiques uniques, la ProtiBox répond efficacement aux besoins croissants en protéines durables tout en contribuant à la sécurité alimentaire mondiale.

Enfin, Protibox, se présente comme alternative aux méthodes traditionnelles (méthaniseur et solution de compostage).

Pourriez-vous développer ce dernier point s’il vous plait ?

Si on fait un comparatif entre le Méthaniseur, la Station de Compostage et la Protibox, on pourrait obtenir ceci :

Les inconvénients d’un Méthaniseur, la Station de Compostage sont :

  • Les procédures administratives complexes,
  • Le besoin d’un espace conséquent,
  • La gestion et stockage du digestat,
  • Le coût élevé de traitement pour l’utilisateur, environ 180 € par tonne,

Alors que la Protibox permet :

  • Une modularité et évolutivité du système,
  • Un faible investissement initial (capex),
  • La simplification des démarches administratives,
  • La promotion de l’économie circulaire

Comment fonctionne la Protibox ?

Tout d’abord, il faut déposer la Protibox à côté d’un système de biodéchets. Les biodéchets sont acheminés par un convoyeur.

Dans la Protibox, il y a des œufs de larves. Nous avons mis en place un partenariat avec la « Compagnie des insectes » ; qui nous fournissent les œufs. Ils font également l’opération de récolte à la fin du cycle, qui dure environ 15 jours. Ils peuvent également racheter la récolte.

Ensuite, les biodéchets sont donnés comme source de nourriture aux larves, qui vont les transformer en biomasse.

Nous avons automatisé tout le système (d’élevage des larves, de surveillance, de visionnage). Le robot, à l’intérieur de la box fait toutes les opérations d’élevage : il envoie la nourriture aux larves, il nettoie, et répond de façon immédiate en cas de problème.

Le système est conditionné, il garantit un environnement parfait pour le développement des larves.

La Protibox proposée par startups industrielles Kosmos Technologiescc : https://protibox.com/
La Protibox Crédit : https://protibox.com/
Un bac permet de traiter combien de kilos de déchets ?

Un conteneur 40 pied peut traiter par mois l’équivalent de 30 tonnes pour produire 8 tonnes de larves et 15 tonnes de fertilisant. A la fin du cycle, les larves vont être transformées en farine d’insecte et les excréments des larves feront un fertilisant puissant.

Combien de temps faut-il compter pour la mise en place de votre technologie ?

Cela varie en fonction de la demande du client et de ses besoins. Le système est modulable, nous nous adaptons donc à la quantité de biodéchet à transformer.

Où en êtes-vous dans votre développement ?

Nous sommes actuellement au stade de prototypage, nous recherchons activement un local pour faire un démonstrateur. Nous avons beaucoup de demandes de clients potentiels, mais nous devons d’abord leur présenter le produit.

Travaillez-vous avec des grands groupes / PME / ETI ? Est-ce que vous l’envisagez pour le futur ?

 Nous avons effectivement pensé à travailler avec un acteur important dans la commercialisation d’équipements de transformation d’insectes. Nous voudrions créer avec eux un partenariat de système de transformation miniature adapté au système d’élevage.

Quels sont les freins rencontrés ?

Comme évoqué précédemment, nous recherchons pour l’instant un local pour la mise en place du Démonstrateur.  Ensuite, comme tous les entrepreneurs dans le hardware, il est difficile de trouver des financements en amorçage industriel.

Quelles solutions pourraient être mises en œuvre pour y remédier ?

A court terme, nous recherchons des subventions, et nous pensons également participer à des concours.

De plus, en étant présent dans les différents écosystèmes, comme au CSI France, nous espérons également être mis en contact avec les bons interlocuteurs, qui seront comprendre le monde du hardware.

Sur le long terme, nous devrons trouver des financements plus importants et c’est là que les fonds d’investissement entrent en jeux.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Nos perspectives de développement chez Protibox sont :

– Consolider notre leadership technique sur le marché français en continuant à améliorer nos équipements et nos services.
– Elargir notre base de clients en ciblant de nouveaux secteurs gros producteurs de déchets (maraîchage, IAA, collectivités…).
– Accélérer notre déploiement commercial en Europe, notamment en Allemagne et en Italie.
– Développer de nouveaux modules pour valoriser un plus large spectre de déchets (marcs, épluchures…).
– Obtenir de nouvelles homologations pour étendre les débouchés de notre poudre protéinée.

Notre ambition est de devenir un champion européen des solutions de valorisation de biodéchets par les insectes, au service d’une économie circulaire durable.

Pourquoi êtes-vous membre du CSI France ?

Nous avons choisi d’être membre du Collectif Startups Industrielles France pour plusieurs raisons:

– Intégrer un écosystème de startups partageant les mêmes problématiques que les nôtres liées à l’industrialisation et la mise sur le marché de produits complexes.
– Bénéficier des sessions de mentoring avec des entrepreneurs plus expérimentés organisées par le CSI, afin d’accélérer notre développement.
– Participer à des groupes de travail techniques sur des sujets comme la réglementation, le recrutement, l’accès aux financements.
– Avoir accès à des tarifs préférentiels négociés par le CSI auprès de prestataires sur des services clés (conseil juridique, propriété intellectuelle, marketing…).
– Intégrer le plaidoyer du CSI France auprès des pouvoirs publics en faveur des startups deeptech et industrielles.
– Bénéficier de la visibilité et la crédibilité apportées par le CSI dans nos démarches institutionnelles et commerciales.
– Echanger avec d’autres startups et créer des synergies, sur des sujets technologiques et business.
– L’adhésion au CSI nous permet donc de gagner en légitimité, connaissance, productivité et réseau, des atouts clés pour notre réussite.

Vous considérez-vous comme un acteur « cleantech » ou « greentech » et pourquoi ?

Oui aux deux ! Tout d’abord, nous nous considérons Cleantech car notre solution permet de réduire l’impact environnemental des activités de nos clients, en valorisant des déchets qui seraient sinon incinérés ou enfouis. Nous contribuons ainsi à l’économie circulaire.
Ensuite, nous sommes Greentech car notre procédé s’appuie sur des technologies propres et durables : élevage d’insectes, séchage solaire, limitation des transports… Nos équipements minimisent la consommation énergétique.
Mais au-delà, nous permettons aussi à nos clients de transformer un centre de coût (gestion des déchets) en une nouvelle source de revenus grâce à la production de poudre protéinée premium.
Donc notre solution présente à la fois des bénéfices écologiques mais aussi économiques, pour une performance durable aux plans environnemental ET financier.
En résumé, je qualifierais Protibox de solution éco-responsable intelligente, combinant le meilleur des approches cleantech et greentech pour le plus grand bénéfice de nos clients et de la planète.

 

 

Expertise | « Loi industrie verte : une première étape »

Tribune de Olivier Lluansi,  parue dans l’Opinion

« Sans digital dans l’industrie, point de compétitivité. Sans compétitivité, point d’industrie. De même, l’industrie sera verte. Sans quoi, elle sera rejetée par les consommateurs, par les réglementations, par les habitants et même par les financeurs », estime Olivier Lluansi, pour qui la loi industrie verte est une étape sur le long chemin de la renaissance industrielle française »

Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris et auteur de « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle » (Éditions Les Déviations, 2023)

Accéder à la Tribune

Expertise | Entre les start-up et les giga-usines, les entreprises du « juste milieu » ont aussi leur mot à dire

« Dans le débat sur la réindustrialisation de la France, les sociétés de taille intermédiaire peinent à se faire entendre. Elles sont pourtant essentielles à la richesse de notre pays, rappellent deux experts de cet écosystème

Tandis que la transition écologique éclipse la transition numérique dans les discours et les annonces, nous risquons de passer d’un imaginaire lié à la « start-up nation » à celui d’un « giga-factory land« , en laissant de côté les entreprises industrielles de taille intermédiaire.

La « start-up nation » a ses forces, indéniablement. C’est une nouvelle manière d’innover, fondée sur des investissements très risqués, qui a démontré sa puissance dans le numérique, la finance ou la biotech, et progresse désormais vers d’autres secteurs liés aux technologies industrielles. Nous en savons aussi désormais certaines des limites.« 

Lire la suite de la Tribune, co-écrite par Olivier Lluansi, enseignant à l’Ecole des Mines de Paris et auteur de « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle » (Éditions Les Déviations, 2023) et  Jean Schmitt est président de Jolt Capital, dans L’EXPRESS, ici.

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