Dans ce nouvel entretien, nous échangeons avec Paul Péretié, Co-fondateur et CEO de la startup industrielle Adok.
Quel est votre parcours ?
J’ai effectué une double formation en commerce et design, dont je suis passionné. J’ai d’ailleurs poursuivi un master en entrepreneuriat, c’est dans ce cadre que j’ai créé ma première startup avant ADOK. Le but était de mettre en relation les PME et les designers, j’ai appris énormément. Cette aventure s’est terminée 1 an et demi plus tard, puis en 2016, j’ai fondé ADOK.
D’où vient l’idée d’ADOK ?
Précédemment j’ai travaillé dans une startup B2B en visualisation de données et j’ai pu émettre un constat : les outils collaboratifs n’étaient pas au niveau de nos appareils personnels. Lorsqu’il fallait se retrouver pour les réunions d’équipe et faire des points, il y avait toujours des soucis car il manquait les bonnes interfaces. Surtout sur le terrain. C’est alors que m’est venu l’idée de ADOK, avec mon expérience en design j’avais cette sensibilité pour créer des solutions qui s’adaptent à un besoin concret.
Pouvez-vous présenter votre activité ?
ADOK créée des outils afin que les professionnels puissent accéder aux bonnes informations sur le terrain grâce à des projections tactiles. Aujourd’hui nous commercialisons deux produits, le Hub Tactile (photo ci-dessous), et aussi une License de technologie aux entreprises qui veulent créer des projections tactiles pour leurs propres produits.
Quels sont les freins rencontrés ?
Au cours de notre développement, nous avons rencontré de nombreux obstacle. Lorsque l’on souhaite créer un produit nouveau, donc innovant, financer la R&D, puis l’industrialiser, c’est un vrai défi. Nous avons initialement choisi le mauvais partenaire industriel, et cela a failli nous faire déposer le bilan. Il est très compliqué de trouver les bons interlocuteurs, les bons partenaires, de lever les questions de fiabilité, de certifications, etc.
Quelles solutions avez-vous trouvés pour y remédier ?
Nous avons eu la chance d’être accompagnés par un super fonds d’investissement (Waterstart NCI) qui comprend les enjeux des startups Hardware. Nous sommes également heureux de travailler avec Toshiba Dieppe. Nous les avions rencontrés sur un salon, nous avions échangé, mais c’est grâce à la mise en relation par Waterstart NCI que la collaboration est née et que nous les avons choisis pour finaliser notre produit.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
Notre priorité de 2023 est l’internationalisation de nos ventes. Nous avons pu faire des ventes de manière organique dans une vingtaine de pays, et maintenant nous passons à la vitesse supérieure en structurant cette démarche.
Pourquoi êtes-vous membre du CSI France ?
Car il est extrêmement difficile de mener un projet Hardware en France, et c’est impossible de le faire seul. En tant que Startup Hardware, nous voulons à la fois partager notre expérience, et aider les jeunes projets, mais aussi bénéficier de la force du réseau.
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