Un mouvement de réindustrialisation a émergé dans notre pays, ce dernier reste fragile. Fin 2022, la part de l’industrie dans le PIB n’avait pas encore retrouvé son niveau d’avant-crise Covid et au rythme actuel, la part de population active travaillant dans l’industrie atteindrait 14 % en 2070, quand la moyenne actuelle de l’UE est à 16 %.
Le potentiel de réindustrialisation des filières et de nos territoires, considérable, est notamment bridé par une pénurie généralisée de compétences. Le nombre d’emplois industriels vacants a été multiplié par trois entre 2017 et 2022, pour atteindre environ 60 000 (Dares, 2023). Pourtant, notre appareil de formation est théoriquement en mesure de pourvoir la main-d’œuvre nécessaire : le nombre de jeunes formés chaque année aux métiers industriels correspond – en volume – aux besoins de recrutement. C’est ce paradoxe que nous souhaitons expliciter et interroger.
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Cette note a été corédigée par Olivier Lluansi, également auteur du livre « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle » et Guillaume Basset.
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